J’avais eu l’occasion d’écrire tout le bien que je pensais
du 1er tome de cette saga du père de Tardi, prisonnier en Allemagne
pendant la seconde guerre mondiale. Le second tome est à la hauteur du premier.
C’est l’invraisemblable marche forcée qui mènera ces soldats vaincus, humiliés,
partis depuis si longtemps de chez eux, depuis la Poméranie orientale jusqu’en
France, dans le froid, la neige, la pluie, la crasse, sous les coups des
« posten » d’autant plus nerveux que l’Armée Rouge approche à grands
bruits de bottes. La défaite du Reich est imminente, mais la mort cerne encore
les marcheurs, entre les soldats allemands, les bombardements alliés, la
fatigue et la faim. Ils vont croiser les fantômes survivants des camps de
concentration, les réfugiés civils de toutes nationalités, les libérateurs
russes, américains, anglais… Toutes illusions perdues, juste l’envie de rentrer
à la maison. Du grand Tardi.
Signé Fanch
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