Il faut préciser d’emblée que ce roman graphique part du
témoignage de Jan Karski, jeune Polonais catholique devenu agent d’information
sur la situation des juifs auprès des Alliés, et non pas du roman de Yannick
Haenel qui a donné lieu à une polémique, en particulier avec la critique de
Claude Lanzman, le cinéaste de « Shoah ».
Jan Karski parvient à s’introduire dans le ghetto de
Varsovie pour témoigner de l’horreur du quotidien des juifs sous le joug nazi,
puis dans un camp d’extermination sous l’uniforme d’un soldat polonais dont il
parvient à ressortir pour transmettre des informations en Angleterre et aux
Etats-Unis, où l’on peine à le croire.
Une telle autobiographie n’était pas facile à transcrire en
roman graphique : les deux compères italiens y sont parvenus avec brio,
avec un scénario qui laisse la place à l’horreur du nazisme, à la colère et la
révolte, à la difficulté de proclamer la vérité, et avec des dessins à la fois
sobres et émouvants, pour témoigner de l’indicible.
Fanch
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire