mardi 20 juin 2017

STRANGE FRUIT, J.G Jones, Mark Waid




1927. Le Mississipi est sorti de son lit et l’énorme crue menace de détruire la petite ville de Chatterlee et ses environs. Les habitants se mobilisent pour protéger leurs biens grâce à des digues. Cependant, l’une d’elles menace de céder. Tous les ouvriers noirs, malgré l’abolition de l’esclavage, sont contraints et forcés de travailler à sa consolidation, mais l’un d’eux s’enfuit. Une chasse à l’homme s’en suit quand soudain, une lueur traverse le ciel et un étrange vaisseau vient s’écraser contre la digue. Un immense colosse sort de l’engin. Sa force est surhumaine. Il est noir. Un super-héros noir dans l’Amérique ségrégationniste des années 20.

Tout comme dans la chanson de Billie Holiday à laquelle le titre fait allusion, Strange Fruit nous fait passer un message. L’histoire dénonce le Ku Klux Klan, la ségrégation, le racisme et l’inculture. L’histoire peut manquer d’empathie car on peine à s’attacher à ce héro sans voix et dénué d’émotion, dont on ignorera totalement ses aventures avant sa soudaine apparition à Chatterlee. Cependant, si le récit manque de chaleur, l’histoire n’en est pas moins captivante d’un bout à l’autre de l’album et paraît presque trop courte. Le message qu’elle tente de faire passer est plus que jamais actuel. Le tout est mis en valeur par un dessin magnifique, fluide et élégant, tout en aquarelle. Une claque graphique.

Marie 

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