lundi 11 février 2013

Big Questions, Anders Nielsen, L’association, 2012 (reprenant l’intégrale de 15 ans de petites parutions)



Dès sa naissance la BD a servi maints anthropomorphismes, certains plus loufoques que d’autres. On a vu des canards avares, des chiens philosophes, et même des tortues mutagènes. Après tout, La Fontaine se servait bien des animaux pour instruire les hommes.
Avec Big Question, Anders Nielsen dresse le quotidien d’un nuée de moineaux, qu’un accident d’avion va venir chambouler. Quant certains dessinateurs se contentent de déguiser leurs personnages en gros canard ou en petit lapin mignon, Nielsen reste fidèle au choix de ses personnages qui réagiront selon leurs conditions propres.
Big questions est aussi un travail minutieux et économe du point, les paysages étant d’une clarté impressionnante. Mais l’énigme métaphysique de ces scènes intrigantes manque parfois d’un peu de chaleur. Tout est parfait, élève studieux (lui-même semble le reconnaître sans pudeur dans son épilogue), mais il manque le petit plus qui aurait pu en faire un chef d’œuvre. Ce petit truc que rien n’explique, et c’est justement parce qu’il est insaisissable qu’il est rare.
Brrr !

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