Dès sa naissance la BD a servi maints anthropomorphismes, certains plus loufoques que d’autres. On a vu des canards avares, des chiens philosophes, et même des tortues mutagènes. Après tout, La Fontaine se servait bien des animaux pour instruire les hommes.
Avec Big Question,
Anders Nielsen dresse le quotidien d’un nuée de moineaux, qu’un accident
d’avion va venir chambouler. Quant certains dessinateurs se contentent de déguiser
leurs personnages en gros canard ou en petit lapin mignon, Nielsen reste fidèle
au choix de ses personnages qui réagiront selon leurs conditions propres.
Big questions est
aussi un travail minutieux et économe du point, les paysages étant d’une clarté
impressionnante. Mais l’énigme métaphysique de ces scènes intrigantes manque
parfois d’un peu de chaleur. Tout est parfait, élève studieux (lui-même semble
le reconnaître sans pudeur dans son épilogue), mais il manque le petit plus qui
aurait pu en faire un chef d’œuvre. Ce petit truc que rien n’explique, et c’est
justement parce qu’il est insaisissable qu’il est rare.
Brrr !
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