Prenez garde, l’héroïne du dernier Blain va s’injecter dans
vos veines en chevauchant les fantasmes d’un cow-boy libidineux. Une fille, seins nus, conduite désinvolte, un
homme, croissant avec la passion, tous deux pris dans les courbes d’un bitume
soyeux. Entrelacés sans se soucier de ceux qui les suivent, la fille, la
machine, et son machin se laissent conduire par le temps.
D’apparence minimaliste, cet ouvrage présente en fait un
projet ambitieux. Ecrire, dessiner, et chanter le temps d’une même narration.
Le pari aurait pu très rapidement s’engouffrer derrière la crête du grand
canyon. Mais Blain et Carlotti parviennent à sortir des courbes sans glisser
sur la simplicité.
L’écriture tout d’abord, succincte et très scénaristique
pose la béquille sur une ambiance à la fois poétique et mécanique. En
complément, les planches dessinées ont mis le silencieux (et quelles
planches !!!) alors que le disque dans votre platine pétarade sur l’ensemble.
Passons les références à d’autres mouvements pop et oublions
Russ Meyer, La Fille est une œuvre à
part entière malgré la légitimité d’un procès machiste où la libération de la
femme passe par l’inversion des sexes. Moi femme libre, attacher hommes et dépasser
camions. Mais comme moi garçon motard amoureux, avoir beaucoup aimé histoire femme
librement désinvolte...
Brrr !!!
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